23e Festival du Cinéma Espagnol # 04
Publié le 4 Avril 2013
Mardi 2 avril
• 30 ans d'obscurité
Documentaire consacrés aux "taupes", ces hommes qui se sont cachés volontairement chez eux à l'issue de la guerre civile, 30 ans d'obscurité mêle témoignages d'historiens et de proches, images d'archives et animation. Alors qu'on pouvait s'attendre à un Valse avec Bachir hispanique, le premier film de Manuel H. Martin s'avère finalement très classique dans la forme, c'est à dire un peu rébarbatif et scolaire. Il n'en demeure pas moins édifiant et bien souvent passionnant. En suivant le parcours de Manuel, caché de 1939 à l'amnistie générale de 1969, c'est un pan peu évoqué de l'histoire de son pays qu'il met à jour. En cela est-il indispensable.
Mercredi 3 avril
• Six points sur Emma
Emma est belle, aveugle, fait partie d'un groupe de paroles pour handicapés, pense être incapable d'aimer, veut un enfant coûte que coûte. Pour son premier long métrage, Roberto Pérez Toledo semble avoir voulu tout dire, sur un sujet qui le touche particulièrement. Cela donne du bon (toute la première partie, souvent très drôle)) et du moins bon (une seconde partie qui s'emmêle dans de grosses ficelles, et finit par se résumer à une banale histoire de romances). À trop vouloir montrer que les "valides" peuvent aussi souffrir de handicaps (affectifs ou relationnels), Toledo brouille son message et se perd un peu. C'est dommage, car tout le casting est excellent (et tout le monde est beau) à commencer par la formidable Veronica Echegui, sorte de Natalie Portman espagnole, dont une photo orne d'ailleurs l'affiche officielle du festival - voir plus haut.