Flight

Publié le 17 Février 2013

MC2013

Quand un film débute par quelques scènes très efficaces, puis s'enlise dans un récit sans relief, avant de se vautrer dans un final épouvantable, le crash est inévitable.

On pourrait très bien ne pas en dire davantage. Car cette double histoire de déni/rédemption est menée sans aucun point de vue, sans finesse, sans parti pris. Mis à part, bien sûr, l'inévitable besoin de l'auto-flagellation publique. Si la fin est à gerber, le film démarre très bien. Jolie séquence d'exposition, très bonnes scènes aéronautiques. Ensuite ça fonctionne cahin-caha, mais ça n'intéresse pas. L'alcool, la romance à deux balles, le rejet du fils (on atteint le grotesque avec la visite du héros chez son ex-femme), l'audition, etc.

Denzel Washington est bien. Les autres aussi. Kelly Reilly de même. Goodman est drôle. Mais à quoi bon ? À quoi sert ce genre de films ? Combien ça coûte, pour quel résultat ? Quelle est l'idée, où est l'enjeu ? Quel est le point de vue ? On pourrait dire que c'est un divertissement. Pour le dimanche soir, à la télévision. Vous savez, quand le week-end se termine et qu'on déprime parce qu'il faut retourner bosser le lendemain. Mais dans ce cas, autant regarder un truc qui pète un peu, non ? Ou un truc rigolo. Mais pas ce cinéma plat comme une piste d'atterrissage, avec ses situations convenues, ses faux revirements, ses sentiments de pacotille, et tous ces clichés de rapport père-fils, de "mon père ce héros", de "j'explique comment j'étais nul et comment j'ai enfin tout compris". Il faudrait peut-être arrêter de nous prendre pour des cons.

Enfin bref. Restez 20 minutes, 30 peut-être. Après, cassez-vous.