Top articles
-
Pas son genre
Émilie Dequenne prend la lumière et nous la renvoie puissance mille. Émilie Dequenne est un soleil. Une Marilyn Monroe. Comment ne pas tomber amoureux d'elle ? Sans elle, le film de Lucas Belvaux n'est rien, presque rien, une chose insignifiante, un sous-Rohmer,...
-
La chambre bleue
C'est un film de Claude Chabrol adapté d'un roman de Georges Simenon. C'est en 1972. Jean-Louis Trintignant tient le rôle principal. Stéphane Audran interprète sa femme, Delphine Seyrig sa maîtresse. C'est un film à la lenteur chabrolienne, en apesanteur,...
-
Godzilla
On dirait le casting d'un film indépendant. Il y a même Juliette Binoche. Elle doit aimer le Japon. Sinon, il y a Bryan Cranston, Elizabeth Olsen et Sally Hawkins [ben oui]. Aaron Taylor-Johnson est toujours bien mignon, mais il a dû manger trop de céréales....
-
Maps to the stars
Ce serait bien réducteur et triste de présenter Maps to the star comme une critique in situ du système hollywoodien, triste parce que le film est drôle, souvent très drôle même, et réducteur car Cronenberg n'est pas un pamphlétiste, Cronenberg est un...
-
Black coal
Noir de chez noir, relecture à la chinoise du polar classique avec reprise des codes, alcool, amour impossible, énigme emberlificotée, Black coal s'offre à nous précédé d'une réputation et d'un Ours alléchants. Certaines scènes sont superbes, le salon...
-
X-Men : Days of future past
Du futur faisant table rase, phénix renaissant de ses cendres pour mieux se développer, la saga X-men n'échappe pas à la règle désormais établie des super héros en perpétuel retour. C'est Un jour sans fin sans la marmotte, avec ici la prouesse tenue de...
-
Bird people
Le regard vif et bienveillant, curieuse du monde et lucide, Pascal Ferran impose l'autorité de son immense talent dans un quatrième film audacieux aux aspirations enfantines. C'est une radiographie du monde et de sa violence, c'est aussi une ode à la...
-
Le monde nous appartient
La structure est solide, la mise en scène particulièrement travaillée, Le monde nous appartient est un film qui puise son énergie dans sa croyance en lui-même. Le récit croise deux destins, les croise et les décroise, construisant petit à petit la toile...
-
Pan pleure pas
Il y a à boire et à manger, trois contes, trois films aux tons très différents les uns des autres, trois films inégaux, mais une énergie cinématographique à saluer. Les trois histoires parlent de sexe (beaucoup) et d'amour (un peu) principalement le premier,...
-
Under the skin
Sous la peau, dans la peau, quid de la chair, des sensations, du sexe, de l'être humain, sa nature, sa solitude, sa quête, Under the skin. C'est une combinaison miraculeuse de cinéma brut et de flashes irréels portée par une bande son sophistiquée et...
-
À la recherche de Vivian Maier
En 2007, John Maloof achète un plein carton de négatifs photographiques ayant appartenu à une inconnue, ancienne nourrice, Vivian Maier. Cet achat marque le début d'une enquête hors du commun mettant à jour la vie singulière d'une photographe exceptionnelle....
-
Au premier regard
Équation à deux inconnus, Au premier regard avance avec la logique de la chronique adolescente qu'il est. Apprentissage du sentiment amoureux, sortie de l'enfance, acceptation de la différence, le premier long métrage de Daniel Ribeiro est tout ça à la...
-
Blue ruin
La Blue ruin du titre est une vieille Pontiac bleue dans laquelle Dwight habite. Cette expression signifie également "débâcle". Âpre et tranchant comme une vieille tôle rouillée, le second long métrage de Jeremy Saulnier impose au traditionnel récit de...
-
Les amants électriques
On imagine le travail de fou qu'il a fallu pour donner naissance au film. Bill Plympton aime l'imperfection et les traits de crayon, et oppose son cinéma d'animation à celui de Pixar. Histoire d'amour et d'électricité, d'auto-tamponneuses, de sentiments...
-
Les trois sœurs du Yunnan
Les trois sœurs du Yunnan pose mille questions. La première est personnelle : toi, occidental plus ou moins aisé, pourquoi passes-tu 2h30 dans un cinéma à regarder la vie de trois sœurs crasseuses dans un village chinois perdu à plus de 3000 mètres d'altitude...
-
The Grand Budapest Hotel
Il fut un temps où le cinéma de Wes Anderson était bricoleur, coloré, foutraque et original. On aurait même pu dire qu'il était moderne. Mais ça, c'était avant. Ce qu'on craignait déjà avec son précédent film se confirme : à force de se répéter que "c'était...
-
Les bruits de Récife
Moderne et ambitieux, Les bruits de Récife peine à convaincre totalement. On a pourtant envie de le défendre. Cette volonté de mêler l'unique à l'altérité par le prisme d'une mise en scène soignée et d'un impressionnant travail sonore, mérite qu'on s'y...
-
L'étrange couleur des larmes de ton corps
Après Amer, son premier film, le duo de cinéastes bruxellois récidive. Proposé comme un labyrinthe dans lequel le spectateur est invité à se perdre, L'étrange couleur des larmes de ton corps assume haut et fort ses racines giallesques et leurs inspirations...
-
Wrong cops
C'est comme si on découvrait vraiment le cinéma de Quentin Dupieux. Bloqué sur le catastrophique Rubber, on ne donnait pas cher de Wrong cops. On avait bien tort. Le film réussit là où l'autre se plantait, assumant pleinement un nonsense naturel et pur,...
-
Dark touch
Voilà un film qu'on ne sait pas par quel bout prendre. Il est raté, continuellement ennuyeux, sur-pensé, trop signifiant, porté par une mise en scène très maîtrisée mais sans âme, assommante, Dark touch est un film qui ne sert à rien. Le nouveau long...
-
Real
On est au cœur d'un manga. La première image est graphique. On sent la pointe du crayon, les nuances de gris, les contours appuyés, les verts vifs, l'infinie profondeur de champ. D'un point de vue formel, le film est magnifique. Real est un récit de science...
-
Après la nuit
Tourné dans le bidonville créole de Lisbonne, Après la nuit rejoue l'équation bien connue dealer vs caïd sans beaucoup d'originalité. L'intérêt de ce premier film ne réside que dans sa mise en scène nerveuse et habile, qui sait tirer parti d'une double...
-
Inside Llewyn Davis
Au début on s'inquiète. Cette image délavée, à dominance ocre, comme passée par le soleil, ne dit rien qui vaille. On a envie de virer les filtres et de faire péter la couleur. C'était tout pâlot comme ça en 1961 ? Et puis on s'habitue. Pas le choix....
-
The lunchbox
Sorte de comédie romantique sauce curry, brassée de bons sentiments aux saveurs exotiques, The lunchbox a tous les atouts pour devenir le best-seller de fin d'année des profs en retraite, mais toujours cinéphiles, accessoirement lecteurs [et trices] de...
-
Jacky au royaume des filles
On devrait projeter ce film de force aux abrutis obsédés par la fumeuse et fantasmée "théorie du genre". Ça les rendrait fous, et on aurait la paix. Soyons clair : Jacky au royaume des filles est un film à haute valeur thérapeutique, à défaut d'être un...