X-Men : le commencement

Publié le 5 Juin 2011

Bonne nouvelle : il n'est pas nécessaire d'avoir vu, aimé ou compris les autres épisodes de la saga X-men pour voir ce prequel. Il n'est pas non plus obligatoire d'être fan de comics et de super héros pour l'apprécier.

Ficelé par Bryan Singer et confié au prometteur réalisateur de Kick-ass, Matthew Vaughn, X-men : le commencement bénéficie d'un casting haut de gamme. La mise en scène graphique de la première partie, l'esthétique 60's des décors, l'ambiance paranoïaque de la guerre froide, et des effets spéciaux de qualité contribuent à créer un environnement homogène et plaisant.

Film de divertissement assumé, X-men : le commencement remplit parfaitement son contrat. On y retrouve le côté passionnant de tout prequel, le "comment sont-ils devenus des super héros ?" : prise de conscience de chacun, rencontre des deux principaux personnages, recrutement de jeunes en devenir, questionnements divers et variés. Spontané et dynamique comme l'était le premier Spiderman de Sam Remi, évitant les bavardages insupportables des Batman de Christopher Nolan, X-men : le commencement se savoure sans arrière-pensée et sans commotion cérébrale.

L'autre bonne idée du film tient dans son casting. En tête d'affiche, Michael Fassbender prouve une fois de plus l'étendue de son talent. Celui qui explosa dans Hunger, confirma dans Fish tank et devint incontournable dans Inglourious basterds assoit ici une autorité indiscutable. Face à lui, James McAvoy nous fait regretter de ne pas le voir plus souvent. On n'oubliera pas non plus un Kevin Bacon parfait en méchant de service. Aux côtés de ces pointures, la garde montante de la jeune génération tire habilement son épingle du jeu. Notons la désormais omniprésente et ô combien talentueuse Jennifer Lawrence, le subtil Nicholas Hoult, le sexy Lucas Till et l'énigmatique January Jones. Toute cette matière humaine et ce strict respect de l'esprit des comics font de X-men : le commencement un divertissement de bonne facture.