Monsters

Publié le 5 Décembre 2010



Précédé d'une bonne réputation, tourné avec seulement quelques billets verts, Monsters avait, sur le papier, tous les atouts de son côté. Mais à trop lire ici et là que le film n'était pas ce qu'on attendait qu'il fût, sa vision ne surprend pas.

Road movie à la sundance agrémenté de pieuvres géantes et lumineuses très lointaines, à la fois rapide et lent (le road trip ne dure que quelques jours, mais on le suit pas à pas), faisant des USA vus de l'extérieur un pays clôt de murs et du Mexique une zone infestée, cousin très très lointain de District 9, Monsters n'en possède ni la force ni le fond.

Joliment filmé, joliment joué par un couple d'acteurs charmants et assez touchants, le film ne raconte en définitive qu'une douce romance entre deux êtres un peu perdus. Et les monstres là-dedans ? Justement, à trop les borner en périphérie, on finit par se demander à quoi ils servent. Les suggérer davantage qu'on ne les montre peut être une bonne idée, à condition qu'en sente vraiment leur présence. C'est le cas ici mais trop rarement. Encéphalogramme quasi plat, la tension ne gagne pas le spectateur. On en vient donc à se demander pourquoi les monstres, pourquoi les extra-terrestres, pourquoi tout ça ?

Aussi, malgré ses qualités de jeu et de forme, Monsters ne joue pas dans la même cour que les meilleurs films d'anticipation de ces dernières années que sont District 9 et Les fils de l'homme.

Rédigé par pierreAfeu

Publié dans #Coups moyens

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F
J'ai été très charmé par ce film. Un très beau moment, poétique et fascinant.
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