Much loved

Publié le 27 Septembre 2015

Much loved

Sorti de son contexte géopolitique, que reste-t-il de Much loved ? Puisqu'il n'est évidemment pas question de remettre en cause la légitimité de son existence (au Maroc comme ailleurs), c'est la seule question qu'il faut se poser.

Nabil Ayouch nous propose un catalogue quasi exhaustif de la vie quotidienne des prostituées. On a donc la pute mère, la pute romantique, la pute lesbienne et la pute paysanne, autour desquelles gravitent le client homo refoulé, l'amoureux transi, le vieux beau marié (amoureux aussi), le travesti ou le flic ripou. Si les situations existent forcément, était-il nécessaire de toutes les réunir en un même film ?

Dans cette succession de saynètes qui n'évitent pour certaines ni les clichés (les prostitiées dorment souvent toutes ensemble) ni le racolage (scènes de cul gratuites), on n'arrive à éprouver d'empathie pour aucune de ces filles pourtant très présentes. On apprécie certes quelques jolies scènes, muettes, quand il s'agit de traverser la ville en voiture, de jour comme de nuit, mais c'est à peu près tout.

Au-delà du caractère fort louable de la démarche de son auteur, Much loved s'avère plus laborieux qu'édifiant, un brin ennuyeux, trop long.

 

Rédigé par pierreAfeu

Publié dans #Mauvais coups

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