Vendredi 13

On le sait, Jason n'est pas très gentil. Replié sur lui-même, plutôt misanthrope, constamment en colère depuis sa résurrection et la mort de sa chère maman, il ne supporte pas que l'on s'aventure sur ses terres. Aussi se fait-il justice lui-même en trucidant à tour de bras, et bien souvent de manière violente et sadique.

En général, les intrus prennent l'apparence de jeunes abrutis obsédés par le sexe et l'alcool (et accessoirement l'herbe, en tout cas ici), accompagnés de jeunes filles peu farouches ayant le double avantage d'être légèrement vêtues et d'arborer de gros seins. Ici la galerie de personnages s'étoffe, puisque outre les archétypes habituels, on nous propose deux bons potes (l'un black et l'autre asiatique) plutôt rigolos, deux filles altruistes (mais toujours bien roulées), un justicier réfléchi et, cerise sur le gâteau, un sale con typique, sorte de Jean Sarkozy américain, fils à papa détestable et puant.

Ce Vendredi 13 version 2009 est donc plutôt fun dans la forme tout en restant classique dans le fond. La mise en scène efficace nous fait d'ailleurs vite oublier la version originale qui a plutôt mal vieilli. Marcus Nispel, déjà auteur d'un remake efficace de Massacre à la tronçonneuse, s'en sort donc plutôt bien. On peut dire qu'il remplit son contrat. Certaines morts sont plutôt glaçantes (le jeune asiatique et la fille sous le ponton notamment), même si l'on regrette le côté expéditif et soft de l'exécution de la tête de con (voir plus haut). Pour celui-là, on serait bien allé prêter main forte à Jason, sans doute peu sensibilisé à la lutte des classes...

Bref, si Vendredi 13 version 2009 ne révolutionne pas le genre, il propose un divertissement efficace et pas désagréable, avec son lot d'hémoglobine, de sueurs froides et de blagues graveleuses. Sympa.