Le fond du panier
Publié le 31 Décembre 2011
Histoire de ne pas faire original, d'autres blogueurs ayant lancé la mode, commençons-donc ce bilan 2011 par les plus mauvais films. Une fois n'est pas coutume, les derniers sont donc les premiers (dont on parle). Ici le risible s'acoquine avec l'ennui, le ratage partiel ou complet s'affiche sans vergogne sur grand écran.
• Insidious : grotesque de bout en bout malgré l'intervention de l'équipe de SOS fantômes. À imaginer fumer la meilleure herbe du monde, on s'emmerde quand même.
• Somewhere : le vide sidéral et l'ennui sidérant se marient pour le pire dans un long (très long) clip même pas beau, où l'on découvre que le fameux Château Marmont est en réalité une épouvantable bicoque.
• Minuit à Paris : Woody Allen aime les cartes postales et se croit obligé de nous imposer ses soirées diapo. Rien à sauver sauf Owen Wilson parfait en clone du petit homme à lunettes.
• La permission de minuit : un brouillon plein de ratures qui mérite à peine 1 point pour la présentation. Le duo Lindon-Devos nous avait jusque-là offert de jolis films. La troisième fois fut celle de trop.
• Au-delà : à trop parler aux fantômes, Clint Eastwood se prend les pieds dans le tapis et s'étale de tout son long. On se dit quand même qu'il serait temps que Matt Damon se mette au régime.
• L'étrangère : insupportable pensum misérabiliste kidnappant le spectateur dans ses errances masochistes. La mise en scène auteurisante ne sauve rien, bien au contraire.
• Le chat du Rabbin : adaptation tellement lisse qu'elle ne donne pas envie de lire la BD dont elle est issue. Seul un Tintin prétentieux nous amuse un peu.
• L'art d'aimer : pas d'art et pas d'amour dans cette fable bourgeoise aussi vaine qu'une lecture de Gala. Eh, Mouret, regarde-toi dans une glace et pète un coup !
• We need to talk about Kevin : avant d'en faire des caisses avec une mise en scène chiadée, encore faut-il s'intéresser à la manière dont on raconte son histoire. Ben oui, parce que là ça ne marche pas.
• Poulet aux prunes : l'échec après la réussite. Après un premier film moderne et magiquement graphique, le duo Satrapi-Paronnaud perd son âme dans la naphtaline et la ringardise.
• Après le sud : exemple même du film raté. La scripte est partie en cours de tournage, les bons comédiens aussi, excepté Sylvie Lachat, qu'on aimerait revoir ailleurs.