Je suis un no man's land
Publié le 3 Février 2011
Film vu dans le cadre du Festival d'Hiver.
Ça commence très mal avec une fan hystérique kidnappant le chanteur. C'est faux et mauvais. Fort heureusement, le chanteur s'échappe et se retrouve chez ses parents, et là c'est mieux.
L'ambiance est un peu celle de films vaguement expérimentaux des années 70, peu de dialogues, un rythme lent, des situations répétitives. On craint dès le départ le vintage parisien so kitsch, style "Mon chanteur chez les Deschiens", entre la Citroën Ami 8 rutilante, l'authentique Mobylette et les fringues en nylon. Fort heureusement le film évite à peu près tous les clichés. Ce n'est pas pour ça qu'il est réussi, mais il n'est en tout cas pas aussi puant que certaines émissions du midi sur Canal +...
La confrontation du chanteur avec ses parents reste la partie la plus intéressante du film, la seule consistante, la seule qui parvient à nous toucher. Presque audacieux dans sa manière de dépeindre les relations parents-enfant (on pense à la mère disant à son fils : "ça n'a pas toujours été le cas, mais je n'ai pas besoin de toi"), un peu naïf, jamais ridicule, le film lance des pistes sans vraiment les explorer, préférant finalement nous conter une romance sans grand intérêt entre le chanteur et l'ornithologue rencontrée dans les bois. En parents amoureux jusqu'au bout, la toujours délicieuse Aurore Clément et le toujours juste Jackie Berroyer sont très touchants. Bon point également pour une Julie Depardieu plutôt sobre et un Philippe Katerine pile poil dans son rôle.
On ne sait pas quelle était l'ambition de Thierry Jousse, ancien rédacteur des prestigieux Cahiers du Cinéma, en réalisant ce film. Peut-être rêvait-il d'une uvre "totalement-décalée-je-veux-dire", audacieuse et lunaire. Le spectateur, lui, n'attendait rien. Et c'est tant mieux. Car si le film est gentil, pas désagréable, bien mis en musique, il l'aura vite oublié. Et même si Je suis un no man's land pétait plus haut que son cul, "le vent l'emportera"...
Ça commence très mal avec une fan hystérique kidnappant le chanteur. C'est faux et mauvais. Fort heureusement, le chanteur s'échappe et se retrouve chez ses parents, et là c'est mieux.
L'ambiance est un peu celle de films vaguement expérimentaux des années 70, peu de dialogues, un rythme lent, des situations répétitives. On craint dès le départ le vintage parisien so kitsch, style "Mon chanteur chez les Deschiens", entre la Citroën Ami 8 rutilante, l'authentique Mobylette et les fringues en nylon. Fort heureusement le film évite à peu près tous les clichés. Ce n'est pas pour ça qu'il est réussi, mais il n'est en tout cas pas aussi puant que certaines émissions du midi sur Canal +...
La confrontation du chanteur avec ses parents reste la partie la plus intéressante du film, la seule consistante, la seule qui parvient à nous toucher. Presque audacieux dans sa manière de dépeindre les relations parents-enfant (on pense à la mère disant à son fils : "ça n'a pas toujours été le cas, mais je n'ai pas besoin de toi"), un peu naïf, jamais ridicule, le film lance des pistes sans vraiment les explorer, préférant finalement nous conter une romance sans grand intérêt entre le chanteur et l'ornithologue rencontrée dans les bois. En parents amoureux jusqu'au bout, la toujours délicieuse Aurore Clément et le toujours juste Jackie Berroyer sont très touchants. Bon point également pour une Julie Depardieu plutôt sobre et un Philippe Katerine pile poil dans son rôle.
On ne sait pas quelle était l'ambition de Thierry Jousse, ancien rédacteur des prestigieux Cahiers du Cinéma, en réalisant ce film. Peut-être rêvait-il d'une uvre "totalement-décalée-je-veux-dire", audacieuse et lunaire. Le spectateur, lui, n'attendait rien. Et c'est tant mieux. Car si le film est gentil, pas désagréable, bien mis en musique, il l'aura vite oublié. Et même si Je suis un no man's land pétait plus haut que son cul, "le vent l'emportera"...