Quelques heures au FiF
Publié le 23 Octobre 2012
Alors que se déroule (et se termine) pour la 3e année consécutive le Festival International du Film de La Roche-sur-Yon (nouvelle formule), heavenlycreature et moi-même y avons fait notre petit tour ce week-end... ainsi que l'ami Chris. Après avoir salué Melvil Poupaud (membre du jury) et croisé Benoît Delépine et Hyppolite Girardot (invités), mais loupés Jean-Pierre
Léaud (invité d'honneur) ou Béatrice Dalle (invitée), nous avons vu quelques films parmi les nombreuses sélections proposées.
Au programme : deux films de la compétition officielle, deux films "anciens" dans le cadre de la programmation "L'Apocalypse-Cinéma" de Peter Szendy, et un film proposé dans le cadre des
2es rencontres du Cinéma Indépendant.
• FILMS en compétition :
AUJOURD'HUI de Alain Gomis (sortie nationale le 9 janvier 2013)
Beau film sur la vie et la mort, l'instant, l'importance des choses, le regard sur soi-même et les autres. La mise en scène est superbe, très travaillée mais jamais artificielle. À la fois conte
et errance dans le Dakar d'aujourd'hui, Aujourd'hui est incroyablement apaisant. Un film qu'il faut voir et vivre, et qui fait du bien !
La rencontre avec le réalisateur était également très intéressante. Alain Gomis a évoqué son travail et ses intentions avec beaucoup de clarté et de justesse.
> Critique à venir.
SHARQIYA de Ami Livne (sortie nationale le 7 novembre 2012)
Le sujet est intéressant, mais pas le traitement. Très lent à démarrer, le film ne trouve de l'intérêt que dans une seconde partie pas assez fouillée. En n'allant pas au bout de ses idées, Ami Livne ne parvient jamais à nous captiver. C'est d'autant plus dommage qu'il y avait là de la matière.
> Critique à venir.
• 2e rencontres du CINÉMA INDÉPENDANT :
YOSSI de Eytan Fox (sortie nationale le 2 janvier 2013)
Avant toute critique, précisons que Yossi est un joli film, très agréable, bien joué, plaisant. D'Eytan Fox, je n'avais vu que le très raté Tu marcheras sur l'eau et le peu
captivant Yossi et Jagger (dont Yossi serait un peu la suite). Plutôt une bonne surprise donc.
Cela étant dit, il faut préciser que le film est une accumulation de clichés, certains très appuyés, d'autres moins, dignes de n'importe quelle comédie romantique américaine. D'ailleurs
le film est une comédie romantique, mais avec deux hommes... ce qui, ironie du sort, n'en fait plus un film grand public (avec Julia Roberts et Hugh Grant par exemple), mais un
film indépendant (avec deux acteurs israéliens qui s'aiment). Comme quoi, les temps changent, mais pas si vite qu'on le croit...
> Critique à venir.
• L'APOCALYPSE-Cinéma :
Grande chance et grand bonheur de revoir ce film qui, après Vive l'amour et avant La saveur de la pastèque, représente merveilleusement le cinéma de Tsai Ming-Liang.
Tour à tour burlesque, anxiogène ou kitsch, alors que la pluie tombe par tombereaux et qu'une épidémie singulière touche Taipei, The hole narre presque en silence la rencontre de deux
solitudes.
Merveilleux de poésie et tout en ruptures de styles, agréablement lent et inclassable, pur comme l'eau qui l'habite et le remplit, The hole est une expérience cinématographique
singulière et enivrante.
DANGER PLANÉTAIRE (THE BLOB) de Irvin Yeaworth
Film très rare projeté en 16 mm (par une projectionniste hors pair), The Blob possède la charme des vieux films de SF. Lent, beaucoup plus bavard que dynamique (les héros y passent plus de temps à tenter de convaincre les incrédules qu'à agir contre l'envahisseur) il se regarde comme la représentation d'un temps qui n'a plus cours. En cela est-il très agréable...