J'ai toujours rêvé d'être un gangster
Publié le 30 Mars 2008
Dans les écoles de cinéma, on réalise des films de fin d'étude. Ce sont des courts métrages au ton généralement décalé, si possible en noir et blanc, toujours référencés, rarement originaux. Avec un peu de chance, ou si papa connaît quelqu'un de bien placé, le film est diffusé sur Canal+ ou projeté dans des festivals. Samuel Benchetrit nous propose 4 de ces courts métrages à la suite, assortis d'un épilogue. Mais il n'est pas étudiant. Il n'a donc aucune excuse.
Les deux premiers opus sont d'un ennui mortel, de ceux qui vous donnent envie de sortir de la salle (on s'emmerde tellement qu'on sent la caméra constamment). Malgré le talent des acteurs, les répliques tombent à plat, les plans trop longs font genre et ce qui pourrait être drôle ne l'est pas (ou très très peu). Les choses s'arrangent un peu avec le sketch Bashung/Arno, gentiment absurde, puis avec la virée nostalgique des 5 vieux gangsters. On se prend alors à sourire jusqu'à ce qu'Anna Mougladis nous balance l'une des répliques les plus connes du monde : "on a l'impression que les choses sont de moins en moins jolies". Epilogue. Clap de fin.
Que dire d'autre ? Malgré un très bon casting, un parti pris assumé, J'ai toujours rêvé d'être un gangster est un film parfaitement anecdotique, terriblement vain et totalement dispensable.