Les mille et une nuits, volume 1 : l'inquiet

Publié le 20 Juillet 2015

Les mille et une nuits, volume 1 : l'inquiet

Miguel Gomes craignait-il qu'on ne comprenne pas sa démarche ? Fallait-il qu'il alourdisse son film d'un laborieux prologue avec mise en abyme du cinéaste en lui-même, incapable de choisir entre rendre compte du réel et plonger dans la fiction ?

Fallait-il que le film fût si bavard, si peu séduisant, si ennuyeux ? La démarche est pourtant non seulement louable mais suffisamment ambitieuse pour qu'on l'applaudisse. On retrouve Pasolini dans cette volonté de mêler le tangible, le politique et le poétique. On ne peut que souscrire au regard plein d'empathie que le cinéaste porte sur ses concitoyens et au ressentiment qu'il exprime vis à vis de ceux qui ont mis le Portugal à genoux.

Mais alors que notre bienveillance nous engage à aimer le film et qu'on lutte constamment contre l'ennui, on n'arrive jamais à être emporté par un projet finalement trop cérébral et bien peu sensitif. Si tous les contes sont à la fois malins et plaisants, ils s'avèrent tous beaucoup trop longs et beaucoup trop verbeux pour qu'on ne décroche pas.

Au final, on est heureux que les deux heures se terminent, ne sachant pas encore si on se forcera à aller voir les Volumes 2 et 3.

Rédigé par pierreAfeu

Publié dans #Mauvais coups

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article